Entre espoir et défis : La nouvelle politique d'aide sociale au Maroc

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September 15th, 2024 at 5:00 PM

Perspectives

Entre espoir et défis : La nouvelle politique d'aide sociale au Maroc

Imaginez-vous assis à une table, tentant de jongler avec des assiettes qui ne cessent de s'alourdir. C'est un peu l'image qui me vient à l'esprit lorsque je pense aux familles marocaines les plus vulnérables, confrontées à une inflation galopante et à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Face à ce défi titanesque, le gouvernement marocain a décidé de lancer une bouée de sauvetage : une nouvelle politique d'aide sociale. Mais cette bouée sera-t-elle suffisamment solide pour maintenir à flot ceux qui risquent de sombrer ?

Le Registre Social Unifié : Une lueur d'espoir dans la nuit économique ?

Commençons par le commencement : le Registre Social Unifié (RSU). Derrière cet acronyme un peu froid se cache une idée ambitieuse : créer une base de données centralisée pour identifier avec précision les familles ayant le plus besoin d'aide. C'est un peu comme si le gouvernement essayait de cartographier la pauvreté, non pas pour l'exposer, mais pour mieux la combattre.

🧠🧠La pauvreté n'est pas un accident. Comme l'esclavage et l'apartheid, elle est une création de l'homme et peut être éliminée par les actions des êtres humains.🧠🧠Nelson Mandela

Ces mots de Mandela résonnent particulièrement lorsqu'on examine le RSU. C'est un outil qui, en théorie, devrait permettre une distribution plus équitable et efficace des aides sociales. Mais comme le dit le proverbe marocain :Ce n'est pas parce qu'un homme a soif qu'il faut lui donner tout le puits.

La prime de 200 dirhams : Une goutte d'eau dans un océan de besoins ?

Parlons-en, de cette fameuse prime de 💰💰200 dirhams pour les fournitures scolaires. À première vue, ça peut sembler dérisoire, n'est-ce pas ? Le prix d'un bon repas au restaurant pour certains, mais pour d'autres, c'est la différence entre envoyer ou non son enfant à l'école équipé.

J'ai récemment discuté avec une jeune femme au foyer au milieu rural, une mère de trois enfants vivant dans la périphérie de Safi. Elle m'a confié :😑Ces 200 dirhams, c'est comme une bouffée d'oxygène limité qui Sert juste pour une heure mais pas toute'a journée de 24 heures. Ça ne résout Rien du tout.😑

Cependant, une question me taraude : dans quelle mesure cette aide ponctuelle peut-elle réellement améliorer les conditions de vie à long terme ? C'est là que les choses se compliquent.

L'ombre de la Bolsa Família 🇧🇷🇧🇷🇧🇷: Leçons d'outre-Atlantique

Pour comprendre les enjeux, faisons un détour par le Brésil. La Bolsa Família, lancée en 2003, était considérée comme un modèle de programme de transfert conditionnel de fonds.🧠🏦 L'idée était simple : donner de l'argent aux familles pauvres en échange de leur engagement à envoyer leurs enfants à l'école et à les faire vacciner.

Initialement, le programme a connu un succès retentissant. Selon une étude de la Banque mondiale (2013), la Bolsa Família a contribué à réduire de 28% l'extrême pauvreté au Brésil entre 2002 et 2012. Impressionnant, n'est-ce pas ?

😑😫😫Mais voilà, le temps a révélé des failles. La dépendance à long terme, les difficultés de sortie du programme, et son incapacité à s'adapter à l'évolution des besoins ont fini par en limiter l'efficacité.🔪🔪

Alors, que peut apprendre le Maroc de cette expérience ? 

Le dilemme marocain 🇲🇦🪫: Entre aide nécessaire et risque de dépendance

Revenons à notre cher Royaume. Le défi est de taille : comment assurer un soutien adéquat sans créer une dépendance qui finirait par entraver le développement économique du pays ?

C'est un peu comme apprendre à quelqu'un à pêcher🐟🐟🐳 tout en lui donnant du poisson pour qu'il ne meure pas de faim pendant l'apprentissage. Un équilibre délicat, vous en conviendrez.

Comme dit un économiste Marocain à l'Université Mohammed V de Rabat  :le vrai défi n'est pas tant de distribuer de l'aide que de créer les conditions pour que cette aide devienne progressivement inutile. C'est là que réside toute la complexité de la politique sociale.

L'adaptation : Clé de voûte d'une politique sociale efficace

Face à un contexte économique aussi instable qu'un chameau dans une tempête de sable, comment le gouvernement marocain peut-il s'assurer que sa politique d'aide sociale reste pertinente ?

La réponse pourrait bien se trouver dans la flexibilité et l'innovation. Prenons l'exemple du M-Pesa au Kenya , un système de paiement mobile qui a révolutionné l'inclusion financière 💸📱. Ne pourrait-on pas imaginer un système similaire au Maroc, permettant une distribution plus efficace et transparente des aides ?

Ou encore, que diriez-vous d'un programme de formation professionnelle couplé à l'aide financière ?🇲🇦🧠🏦🏫 L'idée serait de donner non seulement un poisson, mais aussi une canne à pêche high-tech.

Au-delà des frontières : S'inspirer sans copier

Le Maroc n'est pas seul dans cette quête d'une politique sociale efficace. De la Tunisie à la Malaisie, en passant par le Mexique, de nombreux pays ont expérimenté diverses approches.

Le programme "Tayssir" au Maroc, par exemple, s'est inspiré du programme mexicain🇲🇽🇲🇽 "Prospera" pour ses transferts monétaires conditionnels. Mais attention, comme le dit si bien un autre proverbe marocain : “Ce qui est bon pour le chameau n'est pas forcément bon pour le dromadaire.”

L'enjeu est donc d'adapter, d'innover, de créer une approche sur mesure qui réponde aux spécificités du contexte marocain.

Conclusion : Vers un avenir social durable

Au terme de cette réflexion, une chose est claire : la nouvelle politique d'aide sociale du Maroc est à la fois porteuse d'espoir et chargée de défis. Le RSU et la prime scolaire sont des pas dans la bonne direction, mais ils ne sont que le début d'un long voyage.

L'efficacité à long terme de cette stratégie dépendra de sa capacité à évoluer, à s'adapter, et surtout, à autonomiser les bénéficiaires. Car au final, le véritable succès ne se mesurera pas au montant des aides distribuées, mais au nombre de familles qui n'en auront plus besoin.

Alors, chers lecteurs, que pensez-vous de cette nouvelle politique ? Voyez-vous d'autres pistes d'amélioration ? N'hésitez pas à partager vos réflexions dans les commentaires. Après tout, c'est ensemble que nous construirons le Maroc de demain.

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1. Banque Mondiale. (2013). "Bolsa Família: Brazil's Quiet Revolution". Disponible sur : https://www.worldbank.org/en/news/opinion/2013/11/04/bolsa-familia-Brazil-quiet-revolution

2. El Mghari, H. (2022). "Les défis de la politique sociale au Maroc". Revue Marocaine d'Économie et de Développement, 15(2), 78-95.

3. Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE). (2021). "Social Protection Systems in the Digital Age". OECD Publishing, Paris.

4. Zepeda, E. (2020). "Evaluating Conditional Cash Transfer Programs: Lessons from Latin America". Journal of Development Effectiveness, 12(3), 221-239.