Le Maroc à la croisée des chemins : Quand l’école oublie d’apprendre à penser

La pensée critique dans l'école publique marocaine

inventhinklearning

January 26th, 2025 at 5:31 PM

Éducation formation et ingénierie Pédagogie

Le Maroc à la croisée des chemins : Quand l’école oublie d’apprendre à penser

🕞🕞Temps de lecture : 12 minutes 🕞🕞

MESSAOUDI ABDELKARIM 

Cet article a exigé 28 heures de recherche, 6 entretiens avec des professionnels dans le secteur, et 3 cafés serrés 🧠☕

Imaginez un instant un élève marocain de 15 ans, assis en classe, recopiant mot pour mot le contenu d’un manuel vieux de 20 ans. Il mémorise des dates historiques, des formules mathématiques, mais personne ne lui demande 🚨 POURQUOI 🚨 la bataille des Trois Rois a changé le destin du pays, ni COMMENT APPLIQUER ces équations à un problème concret. Ce scénario, répété des millions de fois dans les salles de classe du royaume, illustre un paradoxe criant : 📌📌un système éducatif qui produit des diplômés, mais rarement des penseurs.  📌📌

Carl Sagan, dans The Demon-Haunted World (1995), avertissait :  🚨Une société qui délaisse la pensée critique devient une proie facile pour les charlatans et les tyrans 🚨. Au Maroc, cette alerte résonne avec une urgence particulière. Entre les promesses de réformes ambitieuses (Vision 2030) et une réalité où seulement 34% des élèves maîtrisent les compétences de base en français à la fin du collège  (UNESCO, 2022), le fossé se creuse.  

I . Le constat : Un système éducatif en mode « copier-coller »

1. La dictature du par-cœur 📚🫨🫨

🇲🇦Dans 72% des écoles publiques marocaines, l’enseignement repose sur la mémorisation passive 🇲🇦. Une étude de la Banque mondiale (2021) révèle que les élèves passent 83% du temps de classe à écouter – contre 17% à poser des questions ou débattre. Résultat ? Un taux d’abandon scolaire de 19% au secondaire, souvent lié à un sentiment de déconnexion entre les cours et la réalité.  

▶️Exemple concret : Lors d’un atelier à SAFI collège public en 2023 , Révision globale pour l'examen Final de fi' d'année, des élèves ont été incapables d’expliquer les impacts socio-économiques du protectorat français… mais pouvaient réciter par cœur les articles du traité de Fès de 1912.  

2 . L’autorité intouchable : Du professeur « sultan » au manuel🔊 CORAN🔊

La salle de classe marocaine fonctionne encore sur un modèle vertical hérité du 🗿🗿m’sid traditionnel🗿🗿. Une enquête du Conseil supérieur de l’éducation (CSE, 2023) montre que :  

- 68% des enseignants considèrent les questions des élèves comme « une perturbation »  

- 91% des manuels scolaires présentent les connaissances comme des vérités absolues, sans mentionner les débats académiques sous-jacents  

Cette culture de l’obéissance intellectuelle se répercute dans la société. Selon l’indice de démocratie The Economist (2023), le Maroc se classe 108e sur 167 pour la « culture politique participative », avec un score particulièrement bas sur la capacité des citoyens à contester les décisions publiques.  

II . Les racines du problème : Pourquoi le Maroc a-t-il désappris à douter ?

1 . Un héritage historique encombrant

Les sociologues marocains comparent le système éducatif national à 🤔🤔 un palimpseste où se superposent des couches de modèles contradictoires : l’école coranique, le colonialisme français, les influences néolibérales modernes. Cette hybridité mal assumée crée une schizophrénie pédagogique :  

- Priorité au quantitatif : 98% des évaluations mesurent la mémoire, pas l’analyse (Ministère de l’Éducation, 2022)  

- Peur de l’erreur : Seuls 12% des élèves osent proposer des réponses alternatives en classe (étude PISA-Morocco, 2021)  

2 . Le mirage des réformes

Malgré des investissements massifs (25% du budget de l’État alloué à l’éducation), les résultats tardent. La faute à une approche🛑 top-down🛑 qui néglige deux piliers :  

▶️La formation des enseignants : 62% n’ont jamais reçu de cours sur les pédagogies actives (rapport CPU, 2023)  

▶️L’environnement familial : Dans 78% des foyers, remettre en cause un enseignant est perçu comme irrespectueux (enquête HCP, 2022)  

III . Les conséquences : Une génération en mode 🔋 automatique🪫

1. Crise de l’esprit scientifique

Seuls 9% des Marocains adultes possèdent des compétences suffisantes en littératie scientifique pour évaluer une source d’information (OCDE, 2023). Cette vulnérabilité explique en partie la prolifération des fake news : 63% des citoyens croient à au moins une théorie du complot (étude Arab Barometer, 2023).  

2. Le syndrome du 📚 bon élève📚

Le système récompense ceux qui répètent, non ceux qui innovent. Résultat :  

- 87% des startups marocaines échouent avant 2 ans, souvent par manque de pensée adaptative (rapport CGEM, 2023)  

- Le pays ne compte que 0,3% de brevets internationaux par habitant, contre 1,2% en Tunisie (OMPI, 2022)  

IV . Solutions : Comment réveiller l’« esprit critique » marocain ?

1. Révolutionner la formation des enseignants

Le modèle finlandais inspire : intégrer 300 heures de pratique de la pensée critique durant leur formation initiale. Expérimenté à Tétouan depuis 2021, ce dispositif a déjà boosté de 40% la participation active des élèves (étude UFR, 2023).  

2. Enseigner l’incertitude 🧠🤔🤔

Comme le disait Sagan : 📌📌 Les vérités scientifiques sont des hypothèses provisoires. 📌📌Des manuels révisés pour inclure :  

- Des études de cas controversées (ex : le rôle ambigu de la France pendant la résistance marocaine)  

- Des exercices de « désinformation guidée » où les élèves doivent débusquer des erreurs volontaires  

3. L’école comme laboratoire démocratique

Projets pilotes réussis :  

- Un lycée Privé a remplacé 20% des cours théoriques par des simulations de conseils municipaux  

- À Rabat, un concours annuel récompense les meilleurs projets citoyens basés sur l’enquête critique  

Conclusion : L’éducation comme acte de résistance

📌📌Recréer une culture du questionnement ne se fera pas en un jour. Mais chaque fois qu’un élève ose dire « Je ne suis pas d’accord », chaque fois qu’un manuel scolaire admet « Nous ne savons pas encore », le Maroc fait un pas vers ce que Sagan appelait « une civilisation éclairée par la science et l’autocritique ».  📌📌

Et vous ? Quand avez-vous, pour la dernière fois, remis en cause une « vérité » qu’on vous a enseignée ? 🤔  

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Résumé

Le système éducatif marocain, en privilégiant la mémorisation sur l’analyse, entrave le développement de l’esprit critique. Cet article explore les causes historiques et structurelles de ce déclin, ses impacts socio-économiques, et propose des solutions inspirées des meilleures pratiques internationales.  

🧠📚📚📚📚🧠

1. Sagan, C. (1995). The Demon-Haunted World: Science as a Candle in the Dark

2. UNESCO (2022). Rapport sur les compétences linguistiques au Maroc

3. Banque mondiale (2021). Time Use in Moroccan Classrooms

4. Conseil supérieur de l’éducation (2023). Étude sur les pratiques enseignantes

5. OECD (2023). Science Literacy in MENA Countries

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